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OMBRES VAGABONDES
Musée la Piscine, Roubaix
Instinctivement, c’est en marchant sur le trottoir qui se trouve à l’ombre – et me protège du soleil – que j’observe les façades d’en face, propices à la géométrie des ombres portées. Une ombre est une épure. Sans couleurs, sans détails, cet aplat noir est la projection d’un volume en un dessin immatériel et précaire.
Dans La Chambre claire, Roland Barthes rapproche la photographie et le haïku en introduisant la notion d’immobilité vive qui leur est propre et de conclure : Ni le haïku, ni la photo ne font rêver.
Photographier des ombres, c’est chercher à figer l’instant d’un instant, le concentré d’un instant. On parle d’absolue pour qualifier la matière obtenue dans le procédé d’extraction du parfum et il me plaît d’imaginer que c’est le sens de ma quête. Capturer l’absolue d’un instant pour souligner l’impermanence du monde.
Et que faire les jours de pluie ? Chasser la mélancolie et se perdre dans les reflets !